Et si un ange venait vous aider ?
Votre tango, accepteriez-vous de le danser différemment ?
Cédant à une impulsivité pas toujours canalisée,
Certainement aussi m’abandonnant à une certaine facilité,
Au tango, les enchaînements j’ai pris l’habitude de les accélérer.
Oui, c’est un moyen de ne pas voir la réalité et donc, à mes yeux la cacher.
Le constat est bien que j’ai pris quelques libertés
Avec le tango argentin. Surtout pour le danser.
Face à différentes situations de danse, une seule question peut les résumer :
Que faire (avec ?) de mon cavalier ? Mais est-ce réellement lui le « boulet » ?
Pas sûr.
Comment faire désormais pour vraiment ‘’avancer’’ ?
Je ne vois qu’une solution, repartir à zéro ! Pfuiiitt ! tout recommencer …
C’est tout d’abord marcher pas à pas. Apprendre à marcher !
C’est aussi ne pas (encore) savoir faire. Tout cela, oser l’ Accepter.
Démarrer l’année alors avec ceux qui sont en 1ère année,
Re-apprendre à poser les pieds ! Le ventre, le gainer, et … et …
Alors, ce serait démarrer avec « ceux qui ne savent pas » ma principale difficulté ?
La solution : me remettre au pied de la montagne, sans d’abord regarder le sommet.
Bien sûr
Et bien, je vais vous faire une confidence. Au bord de cette route, j’ai rencontré…
Un ange ! Oui, un ange. C’est un humain. Cela m’a rassurée.
Il a … une éternelle Patience. Pour être bien compris, c’est en français qu’il m’a parlé.
Il m’incite avec une douce ET ferme volonté, à ne pas me satisfaire d’un « à-peu-près ».
Dans ma vie, j’ai souvent rencontré des anges sur ma route cabossée.
Oui, en fait des personnes comme vous (vous qui me lisez).
Ils m’ont fait revenir … sur terre, et comprendre ce que j’avais pu négliger.
Dans la nuit où j’étais, ils m’ont permis alors d’entrevoir un début de ciel étoilé.
C’est sûr.
Pourtant, dans ces moments de tango où je travaille avec cet ‘’ange’’, ce n’est pas la facilité :
Quel long chemin que de faire, refaire à nouveau, recommencer, intégrer la multiplicité
Des détails qui vont me permettre, avec mon cavalier, de mieux coopérer,
Cela me demande de ne pas tout ‘’avaler’’ sans mâcher. J’y trouve plus de Légèreté.
Avec lui, j’ai le sentiment d’entrer un peu dans l’Instant : cette Éternité
Où rien n’est programmé à l’avance. Je marche sur des sommets,
Là, l’air y est frais. Mon pas est hésitant et hardi à la fois. Ici, je suis en sécurité :
Le temps s’arrête. La Beauté, je ne peux la posséder, mais grâce à lui (1), enfin l’approcher.
Merci mon ‘’ange’’.
(1) l’ange
Cecilia-Maria Da La Roca